Les jeunes et Erasmus
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Deux mesures pour favoriser les études en Europe

Angèle Delbecq

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Emmanuel Macron a tenu, le 25 avril dernier à la Sorbonne, un discours sur l’Europe, sa situation et la politique qu’il envisage. Voici ses propositions concernant les jeunes.

Renforcer Erasmus pour les apprentis

Erasmus est un canal important par lequel l’Union européenne souhaite créer une identité commune aux jeunes des États membres. Emmanuel Macron, vecteur de cette idée, a déclaré vouloir « décupler l’Erasmus de l’apprentissage et de la formation professionnelle avec un objectif d’au moins 15 % d’apprentis en mobilité européenne d’ici 2030 », lors de son discours sur l’Europe à l’université La Sorbonne, le 25 avril dernier.

Cette déclaration s’inscrit dans la continuité d’un processus engagé en décembre 2023, avec l’entrée en vigueur d’une loi facilitant l’accès des apprentis au programme Erasmus. Elle introduit la possibilité, pour les jeunes, de conserver leur contrat d’apprentissage – auparavant automatiquement mis en veille durant la mobilité – et ainsi de maintenir sa rémunération, ses repos hebdomadaires et jours fériés. Elle garantit, également, une protection sociale minimum aux jeunes en mobilité.

Créer des diplômes européens 

Emmanuel Macron soutient également l’idée de créer des « diplômes européens pleinement conjoints ». Pour l’instant, il n’existe pas de reconnaissance automatique des diplômes au sein de l’Union européenne. Vous pouvez cependant passer par le centre ENIC/NARIC du pays d’accueil pour obtenir une « attestation de comparabilité ».

La Commission européenne travaille à l’élaboration de ces diplômes européens depuis 2020. Elle a d’ailleurs présenté, le 27 mars dernier, des initiatives pour « s’attaque[r] aux obstacles juridiques et administratifs » à ce projet. L’Institution propose une « approche progressive », avec « deux points d’entrée » : l’élaboration d’un « label européen préparatoire » pour les diplômes « répondant aux critères européens proposés », ou un diplôme européen qui « serait décerné soit conjointement par plusieurs universités de différents pays, soit éventuellement par une entité juridique européenne créée par ces universités ». La Commission européenne prévoit, pour 2025, la création d’un « laboratoire européen de la politique du diplôme » afin d’« inciter les États membres et la communauté de l'enseignement supérieur à élaborer des lignes directrices en vue d'un diplôme européen ».

Emmanuel Macron souhaite instaurer une majorité numérique européenne à 15 ans

Emmanuel Macron a souligné, lors de son discours sur l’Europe, le rôle de l’Union européenne dans la protection des jeunes face aux risques liés aux réseaux sociaux. Il souhaite alors étendre la disposition française, entrée en vigueur en juillet 2023, qui a instauré une majorité numérique à 15 ans pour « reprendre le contrôle de la vie de nos enfants et de nos adolescents en européen ». Conformément au texte français, les jeunes de moins de 15 ans ne peuvent s’inscrire sur les réseaux sociaux qu’avec l’accord d’au moins un de leurs parents. Les plateformes doivent également permettre aux parents de demander la suspension du compte de l’adolescent et informer sur les risques que représentent les réseaux sociaux et l’utilisation des données personnelles.
Actuellement, la plupart des plateformes autorisent l’inscription des jeunes utilisateurs à partir de 13 ans, conformément à la loi américaine de 1998 sur la collecte des données personnelles des mineurs.

Reportage audio à Europa Experience Paris

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