Enfant harcelé à l'école
© IStock

Harcèlement scolaire : un questionnaire pour les élèves à partir du CE2

  • Harcèlement
  • Cyberharcèlement
  • Elémentaire
  • Collège
  • Lycée

Les élèves à partir du CE2 seront invités à remplir à partir de la rentrée des vacances de la Toussaint un questionnaire anonyme pour évaluer s'ils sont victimes de harcèlement scolaire. Comment sera-t-il pris en compte par l'Enseignement catholique ? Que contient ce questionnaire ? Éléments de réponses.

Les élèves de CE2, CM1, CM2, des collèges et des lycées "se verront proposer de remplir une grille d'auto-évaluation anonyme visant à évaluer s'ils sont susceptibles d'être victimes de harcèlement scolaire. Deux heures du temps scolaire seront banalisées à cette fin, entre le jeudi 9 novembre (date de la journée nationale de lutte contre le harcèlement) et le mercredi 15 novembre", a indiqué le ministère de l'Education nationale.

Ce temps, "dont l'organisation pratique est à l'initiative de chaque école, collège et lycée, sera l'occasion de mettre l'accent sur la prévention et la détection des situations de harcèlement", précise le ministère, qui a envoyé aux chefs d'établissements trois questionnaires différents élaborés avec des experts et adaptés à chaque niveau (CE2 à CM2, collège et lycée).

Les élèves rempliront cette grille "prioritairement" avec leur professeur principal en collège et lycée, a précisé par le ministère.

Elle comporte quatre groupes de questions :

  • "avant d'aller à l'école" ;
  • "à l'école" ;
  • "sur internet ou sur les écrans" et
  • "Comment te sens-tu?" en élémentaire (33 questions au total)

et des thèmes similaires pour le collège et le lycée (44 questions à chaque fois).

 

Les collégiens se voient par exemple demander s'ils ont :

  • "peur d'aller au collège à cause d'un ou plusieurs élèves" ;
  • s'ils ont "menti pour rester chez (eux)" ;
  • s'ils ont "été mis(e) à l'écart dans la cour par un ou plusieurs élèves" ;
  • s'ils mangent "seul(e) à la cantine" ;
  • si des élèves "font courir des rumeurs sur (eux)" ou les ont "bousculés volontairement".

Il leur est également demandé s'ils ont reçus "des messages insultants ou menaçants" sur internet ou les réseaux sociaux, si "des photos ou messages circulent" sur eux sans leur accord, ou encore s'ils ont "du mal à faire (leurs) devoirs", à "s'endormir" ou ont "mal au ventre ou à la tête" à cause de ce qu'ils vivent au collège.

Dans l'Enseignement catholique, les chefs d’établissement volontaires sont invités à proposer le questionnaire au moment qu’ils jugeront opportun.

Un communiqué du Secrétaire général de l'Enseignement catholique attire l'attention des chefs d'établissement sur les point suivants :

  • Ce temps de passation nécessite d’être travaillé en équipe (enseignants et personnels de vie scolaire), en associant, quand c’est possible, les partenaires éducatifs (psychologue par exemple) afin d’adapter au mieux le moment, le lieu et les modalités en fonction des contextes ;
  • Il est important d’informer les parents de la proposition et de ses enjeux ;
  • Il est indispensable que ce temps soit présenté aux élèves afin qu’ils en comprennent les raisons et puissent se sentir totalement en confiance au moment où ils devront répondre aux questions ;
  • La présence d’adultes au moment de la passation est absolument essentielle et sera pensée en équipe car ce moment peut susciter des réactions, prises de conscience qu’il sera nécessaire d’accompagner ;
  • Le caractère confidentiel du questionnaire est à préciser et à garantir, mais il ne doit pas empêcher une attention toute particulière aux réactions, paroles que l’exercice peut susciter immédiatement ou en différé.

À lire également