Enseignement agricole : les nouveautés

Enseignement agricole : ce que le projet de loi devrait changer

Angèle Delbecq

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L’enseignement agricole devra bientôt assurer une sixième mission : incarner la transition agroécologique et climatique. Cette politique a été introduite par le Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations en agriculture de décembre 2023. Parmi les 35 mesures, certaines détaillent la réforme de l’enseignement agricole. La plupart concerne les établissements privés sous contrat avec l’État.

Des formations qui évoluent

Les référentiels des 16 spécialités de baccalauréats professionnels, des 16 brevets de techniciens supérieurs agricoles et du baccalauréat Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant, devraient être modifiés, à partir de la rentrée 2024, pour former les élèves à la transition agroécologique et climatique.

Un encadrement spécialisé

Le Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations en agriculture annonce une formation, sur 3 ans, de 50 000 professionnels de l’agriculture aux transitions agroécologique et climatique. Les enseignants seront prioritaires.

Le gouvernement prévoit également l’intervention de 1000 experts en soutien aux équipes éducatives de l’enseignement public et privé. Ils seront labellisés, d’ici à 2025, selon des thématiques précises : « adaptation et atténuation du changement climatique, hydraulique, robotique agricole, agroéquipements, leviers d’autonomie protéique, énergétique ou azotée, sélection variétale ».

L'avis de Florence Machefer, Secrétaire générale du Cneap

La création d’un « Bachelor Agro »

Le « Bachelor Agro », premier diplôme agricole au grade de licence, accessible à partir d’une formation agricole ou non, est une mesure phare de cette réforme. Les établissements privés sous contrat ne seraient pour l’instant pas concernés par cette mesure. « Pour pouvoir le mettre en place dans nos établissements, nous allons devoir conventionner avec un établissement supérieur public », explique Florence Machefer, Secrétaire générale du Conseil national de l’Enseignement agricole privé. Le Cneap demande alors qu’il « puisse également être porté par des établissements supérieurs privés ou prioritairement que ce diplôme soit reconnu comme un titre du ministère de l’Agriculture », comme les autres diplômes.

Un investissement de l’État

Les effectifs de l’enseignement agricole ont augmenté de 4% sur 4 ans, a salué le ministère de l’Agriculture dans son Pacte. Il indique, pourtant, vouloir développer des moyens pour obtenir une hausse de 30 % le nombre d’élèves de l’enseignement agricole, d’ici à 2030, mais ne chiffre pas le montant de cette aide.

Les projets innovants devraient, eux, recevoir un investissement de l’État de plus de 20 millions d’euros pour « faire des exploitations de l’enseignement agricole des incubateurs de projets ».

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