Enseignement agricole : ce que le projet de loi devrait changer
Des formations qui évoluent
Les référentiels des 16 spécialités de baccalauréats professionnels, des 16 brevets de techniciens supérieurs agricoles et du baccalauréat Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant, devraient être modifiés, à partir de la rentrée 2024, pour former les élèves à la transition agroécologique et climatique.
Un encadrement spécialisé
Le Pacte d’orientation pour le renouvellement des générations en agriculture annonce une formation, sur 3 ans, de 50 000 professionnels de l’agriculture aux transitions agroécologique et climatique. Les enseignants seront prioritaires.
Le gouvernement prévoit également l’intervention de 1000 experts en soutien aux équipes éducatives de l’enseignement public et privé. Ils seront labellisés, d’ici à 2025, selon des thématiques précises : « adaptation et atténuation du changement climatique, hydraulique, robotique agricole, agroéquipements, leviers d’autonomie protéique, énergétique ou azotée, sélection variétale ».
L'avis de Florence Machefer, Secrétaire générale du Cneap
La création d’un « Bachelor Agro »
Le « Bachelor Agro », premier diplôme agricole au grade de licence, accessible à partir d’une formation agricole ou non, est une mesure phare de cette réforme. Les établissements privés sous contrat ne seraient pour l’instant pas concernés par cette mesure. « Pour pouvoir le mettre en place dans nos établissements, nous allons devoir conventionner avec un établissement supérieur public », explique Florence Machefer, Secrétaire générale du Conseil national de l’Enseignement agricole privé. Le Cneap demande alors qu’il « puisse également être porté par des établissements supérieurs privés ou prioritairement que ce diplôme soit reconnu comme un titre du ministère de l’Agriculture », comme les autres diplômes.
Un investissement de l’État
Les effectifs de l’enseignement agricole ont augmenté de 4% sur 4 ans, a salué le ministère de l’Agriculture dans son Pacte. Il indique, pourtant, vouloir développer des moyens pour obtenir une hausse de 30 % le nombre d’élèves de l’enseignement agricole, d’ici à 2030, mais ne chiffre pas le montant de cette aide.
Les projets innovants devraient, eux, recevoir un investissement de l’État de plus de 20 millions d’euros pour « faire des exploitations de l’enseignement agricole des incubateurs de projets ».