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Handicap et enseignement supérieur : des conseils pour faciliter les études de votre enfant

Angèle Delbecq

  • Handicap
  • Université
  • Enseignement supérieur

Des aides sont prévues pour permettre aux élèves en situation de handicap de poursuivre leurs études dans le supérieur. Elles peuvent différer selon la formation choisie : faisons le point.

  • Des recours sur Parcoursup

Il arrive que l’établissement d’affectation d’un élève ne réponde pas aux demandes concernant son handicap, indiquées dans son dossier Parcoursup, ou qu’aucun de ses vœux n’ait été accepté. Il est alors possible de solliciter la Commission d’accès à l’enseignement supérieur (CAES) depuis la rubrique « contact » du dossier Parcoursup de votre enfant, ou d’envoyer une lettre à l’attention du recteur de l’Académie. Les recours sont possibles à partir du 4 juillet et jusqu’à la rentrée. 

  • Conserver son PPS en BTS ou CPGE

Les enseignements supérieurs proposés dans des lycées sont en partie financés par le ministère de l’Éducation nationale. Ainsi, si votre enfant choisit un BTS, un BTS agricole, ou s’il intègre une CPGE (Classe préparatoire aux grandes écoles), il conservera son projet personnalisé de scolarisation (PPS) au-delà de ses 20 ans, l’âge limite du dispositif.

  • Ouvrir un PAEH

À l’Université, un étudiant en situation de handicap peut demander un Plan d’accompagnement de l’étudiant en situation de handicap (PAEH). S’il n’est plus possible de recourir à un accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH) à la fac, d’autres aides peuvent s’adapter aux besoins particuliers de votre enfant : tutorat, preneur de notes, interprète en langue des signes, matériel adapté, temps supplémentaire… Notez que les aménagements diffèrent selon les établissements. Ils sont détaillés sur la plateforme etudiant.gouv.fr, qui recense également le contact des référents au service handicap de chaque université.

  •  Saisir le défenseur des droits

Si le dispositif de votre enfant n’est pas respecté par l’établissement, que son PAEH n’a jamais été signé ou qu’il n’a pas été renouvelé, vous pouvez saisir le défenseur des droits en ligne. Des délégués sont également présents sur les territoires.

  • Des aides financières

Des aides spécifiques liées au handicap peuvent s’ajouter à la bourse sur critères sociaux. Chacun peut solliciter la prestation de compensation du handicap (PCH). Cette aide est cumulable avec l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), prévue pour les étudiants de moins de 20 ans rattachés au foyer fiscal de leurs parents, ainsi qu’avec l’allocation adultes handicapés. Elle concerne tous les étudiants à partir de 20 ans, et ceux de moins de 20 ans qui ne sont plus à la charge de leurs parents.  

Une répartition inégale des étudiants en situation de handicap

Près de 48 000 étudiants en situation de handicap étaient scolarisés, à la rentrée 2022*. Ils étaient moins de 15 000 en 2012. Si l’effectif a plus que triplé en dix ans, le détail des chiffres révèle des inégalités persistantes.

Les étudiants en situation de handicap sont bien moins représentés dans les filières sélectives. Seuls 1,5 % d’entre eux auraient intégré une école d’ingénieur, en 2022 et 4% étaient en CPGE. A l’université, qui scolarise plus des trois quarts des étudiants en situation de handicap, seuls 0,1% atteignent le doctorat, contre 3,5% de l’ensemble des étudiants. L’État a alors lancé la campagne « Doctorat Handicap », en janvier dernier, pour financer les thèses d’étudiants concernés sur trois ans.   

* L'État de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation en France, MESR-DGESIP, juin 2023

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